Valentin est un collégien comme beaucoup d’autres. Pas forcément bon élève, il aspire surtout à la tranquillité et ne s’interroge pas sur son mode de vie. Mais l’arrivée de Stana, va quelque peu bouleverser les choses.
Stana est une élève studieuse. Mais elle est aussi une activiste, et pour défendre la cause animale, elle est prête à beaucoup de choses, quitte même à aller au-delà des limites de la légalité.
Extrême ! est un roman facile à appréhender, qui s’adresse à un public de collégiens à partir de 12 ans, mais qui, je pense, pourrait très bien être lu par des élèves de fin de primaire. Il s’inscrit dans la collection engagée de Scrineo et pour être tout à fait franche, je craignais, à la lecture de la quatrième, de me retrouver devant une histoire moralisatrice. Or, ce n’est pas du tout le cas, et c’est ce qui m’a plu.
Les points de vue des différents protagonistes se heurtent les uns aux autres, sans que le récit ne tombe pour autant dans une bataille morale, avec un point de vue qui l’emporterait sur les autres. Chacun expose ses arguments et sa vision des choses, de sorte que l’on peut aborder la question de l’activisme sous différent angles.
Le roman pose ainsi la question : jusqu’où peut-on aller pour ses idées ? Il n’apporte aucune réponse formelle, mais simplement des pistes de réflexion et le lecteur pourra se forger sa propre idée en fonction de ses limites personnelles.
Petit bémol que j’ai pu trouver à cette lecture, toutefois : l’impact des actions militantes ainsi menées dans le récit n’est pas pas vraiment – voir pas du tout – questionné. Si le but de Stana et de son groupe est d’abolir tout le système qui conduit à la souffrances animale, en quoi une simple virée en animalerie va les aider ? En quoi se mettre à dos le boucher et le fromager d’une petite ville perdue au milieu de nulle part peut avoir un impact significatif et pousser les gens à s’interroger sur leur mode de vie ? (Cette scène est par ailleurs une belle occasion manquée, puisque la colère des commerçants, ainsi que le soutien que leur témoigne les passants est souligné mais pas expliqué.)
En résumé, j’ai trouvé que ce récit, simple à aborder, et qui ne casse pas trois pattes à un canard, est intéressant pour ouvrir le débat. C’est le genre de roman que je verrais parfaitement lu dans un cadre scolaire et je compte bien le recommander à mes amis enseignants.
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